Les routes alternatives
Alors que la route par défaut procure une solution simple et efficace pour rediriger les paquets vers des destinations inconnues, les routes alternatives permettent de gérer le trafic de manière plus précise et optimisée au sein du réseau local. Les routes alternatives sont des chemins spécifiques, définis manuellement, qui permettent aux routeurs de diriger le trafic vers des destinations spécifiques en contournant la route par défaut. Cette approche propose plusieurs avantages, notamment une meilleure gestion de la bande passante, une réduction de la congestion et une amélioration des performances du réseau.
L’extension du réseau local
Prenons l’exemple de la situation d’un domicile qui possède deux routeurs, afin d’étendre le réseau local. Lorsque nous devons configurer le routage dans cette situation, il faut toujours commencer par les routes par défaut. Ainsi, comme nous l’avons vu précédemment, le routeur A possède une route par défaut vers le routeur B, et le routeur B possède une route par défaut vers Internet. Lorsqu’on test ce routage, nous constatons un problème: les paquets provenant d’Internet ne peuvent pas joindre le réseau vert 192.168.10.0/24. Ce qu’il se passe, c’est qu’une fois que le paquet arrive sur le routeur B, celui-ci ignore comment acheminer le paquet jusqu’à ce réseau. C’est là qu’entre en jeu les routes alternatives.
En l’état, le routeur B connait trois réseaux, ceux qui lui sont adjacents : le rouge, 78.132.252.0/24; Le bleu, 192.168.20.0/24, mais également le réseau intermédiaire entre A et B, considérons 10.0.0.0/24. Afin qu’un paquet puisse être aiguillé vers le réseau vert (injoignable via la route par défaut), vous devez préciser une route alternative. Cette route alternative s’écrit sous la forme « afin de joindre le réseau X, je dois traverser le routeur Y ». Dans notre exemple, dans le but de joindre le réseau vert, le routeur B doit d’abord traverser l’interface de droite du routeur A.

La hiérarchie
Lorsque nous ajoutons un routeur C au sommet de la hiérarchie du réseau, nous devons tenir compte de la manière dont cela affecte les chemins de routage existants. Puisque tout le trafic Internet doit désormais traverser le routeur C, nous devons ajuster les routes par défaut sur les routeurs A et B en conséquence.
Cependant, en effectuant ces ajustements, nous constatons que deux des réseaux locaux ne peuvent plus communiquer entre eux de manière automatique, car le routeur C n’est pas encore conscient de leur existence. Pour résoudre ce problème, vous devez reconfigurer le routeur C en ajoutant deux routes alternatives spécifiques, qui permettront de rétablir la connectivité entre ces réseaux locaux.
Ces routes alternatives indiqueront au routeur C comment acheminer correctement le trafic entre ces réseaux locaux, en spécifiant les étapes nécessaires pour atteindre les destinations souhaitées. Par exemple, pour atteindre le réseau vert, le routeur C doit être configuré pour envoyer les paquets au routeur A, qui à son tour les acheminera vers la destination finale.
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- Dans le but de joindre le réseau 192.168.10.0/24, je dois joindre l’interface du haut du routeur A.
- Dans le but de joindre le réseau 192.168.20.0/24, je dois joindre l’interface du haut du routeur B.

La boucle locale
Dans cette section, nous examinons un scénario de réseau avec quatre routeurs (A, B, C et D). Le routeur A possède une route par défaut vers le routeur C, le routeur C en possède une vers le routeur D, et le routeur D en possède une vers le routeur B. Dans des situations similaires, nous avons précédemment préféré compléter la boucle en ajoutant une route par défaut entre les routeurs concernés. Cependant, dans ce cas, le routeur B est connecté à Internet, et sa route par défaut pointe donc vers Internet.
La solution la plus simple pour maintenir la connectivité entre les réseaux locaux tout en permettant l’accès à Internet consiste à configurer le routeur B pour qu’il sache comment atteindre les réseaux locaux jaune, vert et bleu. Pour ce faire, nous devons indiquer au routeur B que, pour atteindre ces réseaux, il doit d’abord envoyer les paquets vers le routeur A. En d’autres termes, pour rester dans le réseau local et garantir une communication fluide entre les différents réseaux, il est nécessaire de compléter la boucle locale.

Le plus court chemin
Dans cet exemple, nous avons également quatre routeurs. Chaque routeur a été configuré pour que sa route par défaut indique le chemin le plus court vers Internet. Ainsi, le routeur A a une route par défaut vers B, B vers Internet, C vers B, et D a sa route par défaut vers C. Pour optimiser davantage les chemins de routage, nous pouvons configurer les routes alternatives pour chaque routeur. Commençons par le routeur principal, B.
- Dans sa configuration actuelle, B ne peut pas atteindre les réseaux jaune, vert et bleu. Il faut donc lui indiquer comment s’y rendre. Pour atteindre le réseau jaune, il doit passer par A. Pour atteindre les réseaux vert et bleu, il doit traverser C. Les routes alternatives doivent donc être configurées en conséquence.
- Passons maintenant au routeur C. Pour atteindre le réseau jaune, C peut emprunter la route alternative vers B, car nous avons précédemment spécifié à B comment rejoindre A. Il reste à configurer la route vers le réseau bleu pour C, en passant par D.
- Si nous regardons le routeur A, il est capable de rejoindre l’ensemble d’autres réseaux avec ce que nous avons écrit. Il est cependant possible de rajouter des « raccourcis », tel que d’indiquer qu’il peut rejoindre le réseau vert et bleu en contactant directement le routeur C.
En établissant ces routes alternatives, nous sommes en mesure de créer des chemins de routage optimisés et plus directs entre les différents réseaux locaux. Cette approche permet de minimiser la latence et d’améliorer les performances globales du réseau, tout en garantissant une connectivité fiable et efficace.
